vendredi 26 septembre 2008

Hoes get down

Le merveilleux monde de la musique est constitué de valeurs sûres (comme Busta Flex, dont je viens de constater le retour sur le devant de la scène, merci MTV), mais aussi d’étoiles filantes, déchirant l’horizon de manière plus ou moins agréable. Ces micro-buzz repartent comme ils sont arrivés, avec quelques millions d’euros de plus dans les poches de producteurs assez peu concernés par la pérennité de leurs artistes. Très bien, parfois ça peut être drôle. Souvenez-vous de Bambi Cruz, merde ! Mais ça peut aussi être franchement horripilant. Dernière pépite en date : un bon bol de soupe nommé Discobitch, et son titre très très engagé C’est beau la bourgeoisie. Je m'avance sans doute un peu en prévoyant le succès du morceau, et je me ridiculise peut-être complètement en évoquant un tube déjà fort bien établi, je m’en moque. Je vous laisse apprécier.



Une pouffe à perruque, une musique d’une insignifiance rare, ça ne vous rappelle rien ? Plus sérieusement, comment ne pas se pâââmer devant ce nouvel hymne marxiste ? C’est impressionnant de crétinerie, bon pour faire danser dans les macumbas la jeunesse de France engagée contre le racisme, le sida et les Etats-Unis. Alors oui, la bourgeoisie, c’est beau. Peut-être pas autant qu’une ville la nuit, mais ça reste chouette. Et le champagne que nous dégustons est de bien meilleure qualité que cette infâme daube qui écorche des oreilles trop habituées à l’excellence musicale. Si vous êtes jaloux, fermez vos gueules et évitez de communiquer votre mauvais goût à la face du monde. Il a élu Giscard, créé les armes chimiques et inventé le topinambour, mais il n’a tout de même pas mérité ça.



Il est très facile de taper sur la bourgeoisie. Nous sommes tous d’accord, ce sont les grands méchants de l’Histoire contemporaine. Mais alors il faut le faire avec le sérieux dont elle sait se parer pour établir sa domination. Je ne demande pas à Discopute de relire le Capital, mais simplement de ne pas nous infliger les poncifs du genre champagne, Hawaï et Versace. En plus il est possible de faire ça avec humour, TTC l’a prouvé il y a quelques années.



Sur ce je retourne dans mon jacuzzi avec mon Dom Pé. Ne perdons pas les valeurs essentielles du prolétariat. Et je vous laisse en compagnie du bon Jean Nippon, dont la dernière production (discutable) s'accompagne d'un clip aussi improbable qu'une déclaration d'amour dans les toilettes. Rhapsody qui bootyshake.