lundi 14 juillet 2008

Les yeux et les oreilles

En piste, mes chers amis, en piste ! Le grand cirque (ou cercle) médiatique nous offre parfois un spectacle des plus intéressants, et il nous a semblé bon de partager avec vous notre enthousiasme face aux créations contemporaines.

Il faut dire qu'en ce moment, les boeufs paissent tranquillement, assis confortablement dans leur salon Conforama ou éructant devant leur caravane où ils trimballent leur médiocrité sur les routes de France qui sont à jamais souillées par leur unique présence. Et que font-ils ces braves gens ? et bien ils suivent les défilés de grosses merdes en uniforme (kaki ou blanc à pois rouges) qui grimpent les Champs-Elysées pour les premiers et le Tourmalet pour les seconds avant de culbuter des chiennes avides de virilité au garde-à-vous ou de se faire piquer comme des chiens pour mieux repartir le lendemain. Sans compter notre fil rouge, Ingrid B., qui remercie Carla S. pour sa voix après qu'on lui ait accroché un hochet. Quel extase langoureuse, mes chers frères.

Mais alors, où planter son dasein télévisuel en ces jours même pas ensoleillés ? Bonne question... En dehors des traditionnels super productions avec Terrence Hill et Bud Spencer, votre serviteur est tombé (sans se faire trop mal, rassurez-vous) sur une création de Romeo Castellucci, artiste associé cet année au festival d'Avignon, Inferno. "Damned", nous sommes-nous dit dans notre for intérieur, "une création contemporaine sur Dante". Il faut savoir que la Comédie (dont la "divinité" n'est pas présente en italien, contrairement à ce qui est raconté sur le lien proposé plus haut) est un de nos livres de chevets. Alors, qu'est-ce que ça a donné ? Déjà, belle initiative que de monter un tel spectacle, très librement inspiré de l'ouvrage du sémillant Dante A., dans la cour du Palais des Papes, lieu où a régné le "pasteur sans loi" dénoncé dans le 3ème bouge du 8ème cercle: le cadre est à la fois somptueux et d'époque, et a parfaitement été utilisé. Ensuite, sur le spectacle lui-même, force est de constater que le caractère d'expérience vécue n'est d'après nous pas très bien passé à l'écran, comme souvent lors d'une telle création: le spectacle vivant est un plat qui se mange non pas chaud, mais cru, sur la bête qui se débat. Comme dans La mouche de Cronenberg, il est difficile de faire passer le goût de la viande lors d'une téléportation, et reconstituer un plat à l'atome près ne garantit pas la transmission de sa saveur. Nous avons donc eu l'impression d'être devant la vitrine de la meilleure pâtisserie de la ville, mais sans avoir la possibilité d'y rentrer...

Est-il donc impossible de transmettre la ferveur d'un spectacle à travers un tube cathodique (ou des fibres optiques) ? Ben oui, grands couillons ! Arte (toujours eux) nous avait notament, l'année dernière, présenté avec un léger différé la splendide Walkyrie montée dans le cadre du festival d'Aix-en-Provence, nous offrant ainsi un grand (et long) moment d'émotion. Il est d'ailleurs bien triste que la chaîne n'ait pas retransmis le Siegfried qui, d'après ce que nous en avons lu, était magnifique...

Et oui, nous assumons l'élitisme de ce message !

Cependant, nous savons (et pas seulement aux huiles d'amande douce), qu'il y a des géographes qui lisent ces messages. Alors revenons à un autre spectacle, plus cybernétique, que je vous propose ici. Et si vous êtes comme nous des êtres certes passionnés de jeux vidéos mais dont le niveau stagne dans la médiocrité, vous ne manquerez pas d'être aussi jaloux et abasourdis que nous le sommes.

1 commentaire:

Queen a dit…

"après qu'on lui a", ou "après qu'on lui ait" ?

Je ne réagirait pas à ton dernier lien, il me rappelle avec douleur que la rapidité que je n'ai pas dans les jeux vidéo, je l'ai dans le sexe :)

Bon, par contre, j'aime bien Wagner toussa, il a écrit des trucs marrants, bon voila. MAIS N'INSULTE PAS LE TOUR !! (et ne t'avises pas non plus d'insulter les boules, j'ai regardé la finale l'autre jour, c'était superbe).

Bon, je retourne voir la fin d'étape (authentique).