mardi 15 juillet 2008

Looks like heaven, feels like hell


« Dis dis dis, c’est quoi ta vie ? Dis, dis, dis… ». Tais-toi, salope. Laisse moi reprendre ma vodka, et fais toi oublier. Yum, semaine de merde, week-end de merde.

Jeudi soir, mstrkrft à l’inévitable social club. L’orga est dépassée, haine + mort. Une bonne heure à attendre dans la queue, où les rencontres plus ou moins heureuses se font. Finalement, excédés, nous tentons de forcer le passage. Nos places nous ouvrent les portes du temple, il suffisait de demander. L’audace, critère de survie. Nous rentrons donc juste à temps pour le set du duo canadien le plus sympathique depuis Garou et Céline.



C’est très prévisible, mais c’est long et atomique. Juste ce qu’il me fallait. Les mixed drinks s’enchainent et font passer une bonne grosse pilule. - 50 le lendemain, mais ça valait le coup. Enfin je crois. Les basses résonnent, les gens dansent n’importe comment, la soirée bascule petit à petit dans l’hystérie. N’en déplaise à certains slaves frustrés coincés dans leur bulle de ringardise, le concours de t-shirts est à son meilleur. Les aller-retours entre le bar et la salle donnent une idée assez précise de la faune. On admire une casquette billionaire boys club, et on se souvient que le dernier nerd vient de sortir. Cet individu n'est qu'un poseur. Et le dernier nerd il n'est que "bien", alors... Amazing man, where did you get it ? Ah, oui, beaucoup d’étrangers. Ca parle anglais, en général plutôt bien, ça soulage.

Fin du set, le malin prend le relais, bof. Je croise Jesse Keeler, lui tombe dans les bras. Time of my life, thx dude. J’en tremble encore. Le mec a fait DFA 1979, merde ! Oui, tout ceci est vain, et je l’assume. Au petit matin, train direction les Hautes-Pyrénées. La partie ingrate, plate ; toute l’horreur de la province sans le charme de la montagne. Les gens se réjouissent de la venue de Sainte Ingrid à Lourdes, et considèrent la venue du Tour comme l’événement de l’année. Intolérable. Paris – Tarbes, le grand écart.
10h du soir, j’ère dans les rues tarbaises, cherchant désespérément quelque chose à manger, et je repense en frissonnant à la soirée de la veille. Comment peut-on être Tarbais ? Je ne tiens pas à déprécier nos amis de province, mais à souligner la chance dont je jouis. Et malgré ça je ne suis pas heureux. Gosse de riche, pourri gâté. Et ouais. En plus cobra snake était à Paris il y a quelques semaines, et je n’ai même pas été foutu de le croiser. Ma vie est brutale !

Allez, see ya in NY, bitch. Hopefully…

Aucun commentaire: