dimanche 6 juillet 2008

Underground business


Facebook est un outil merveilleux, cette soirée en est l’incarnation parfaite. Sur le principe des flash mobs, un petit groupe d’allumés s’évertue à mettre un peu de folie dans l’endroit le plus fréquenté mais aussi le plus austère de Paris : le métro. 4ème édition, rendez-vous lancé sur le réseau des gens beaux. On se retrouve à Gallieni, 21h. Le thème est simple : plage.


Sur le quai, une petite centaine de jeunes gens d’horizons divers : les casquettes de la nouvelle ère se mêlent aux cheveux longs d’amateurs de rock métallique, les wayfarers côtoient les t-shirts de type feuuune (vous savez, « one vodka, two vodka… »). On ne se sent pas tout à fait dans notre monde, mais ça ne pose pas de problème. L’originalité de la situation, probablement. Ca fume, ça boit, ça gueule. Des agents un peu trop zélés nous demandent de ne plus boire, grosse rigolade générale.
21h30. Les gentils organisateurs nous font savoir que la soirée va commencer. Le métro arrive, la folie nous gagne. Les portes s’ouvrent, et nous nous ruons dans la rame de queue. Le staff met du papier coloré sur les néons pour créer le smooth. Le métro part, l’hystérie est collective.


Hystérique, oui. L’alcool vole, les crowd surfers également. A chaque station, une grappe de trublions sort de la rame, danse sur le quai et remonte au bout de 10 secondes. La promiscuité pousse aux rencontres. Facebook, mais en vrai. Ca ressemblait à ça la vie sociale avant ?


Nous arrivons en bout de ligne, mi-temps de la soirée. Le retour s’annonce fou : la foule hystérique du début est désormais totalement ivre. Nous choisissons cette fois de nous répartir sur 2 wagons. Le train repart, en tanguant sévèrement. L’hystérie atteint des sommets… jusqu’à Europe. Le train ne repart pas. Pour des raisons inexplicables, le conducteur refuse de continuer. Les organisateurs nous demandent de libérer les rames, ce que nous faisons à notre rythme. La soirée est terminée, sur un léger goût d’inachevé. Au moins cet imprévu nous aura permis de découvrir un nouveau quartier de Paris, et aura renforcé cette intime conviction : la rive gauche, c’est mieux.


Au final, une soirée plutôt sympathique, une forme de gentille désobéissance civile. On aurait aimé que les organisateurs ne se distinguent pas des autres, histoire de créer une vraie impression de spontanéité. On aurait également aimé un peu plus de musique, et un peu moins de beuglements de type 7 nation army. Un peu plus de classe, en fait. Mais ne soyons pas trop exigeants. Vivement la prochaine.

1 commentaire:

Sören Quagmire a dit…

Je me rends compte qu'en fait la (charmante) jeune fille sur la 1ère photo a un petit côté Ninon Chaumette... en beaucoup mieux évidemment.